Photo et Vidéo en Micro 4/3

Photo et Vidéo en Micro 4/3

Les capteurs

En fait ce qui distingue la qualité d'un appareil photo c'est essentiellement le capteur:

Les smartphones, les compacts et la majorité des bridges ont des capteurs minuscules 4 à 5 fois plus petits que les 1" (un pouce).
Les compacts experts et certains bridges ont un capteur de format 1". Oubliez les capteurs de formats inférieurs si vous voulez faire de la photo en mode avancé!
Les hybrides ont des capteurs de tous formats: 1/2,3" pour les Pentax Q (à oublier), 1" chez Nikon (série one), µ4/3 chez Olympus et Panasonic, APS chez Fuji, Canon, Leica et Sony, et 24x36 également chez Leica et Sony.
Les réflex sont eux au format Aps ou 24x36.

Les moyen formats présentent quand à eux des tailles variables selon les constructeurs.

 

Les appareils permettant de vraiment tout envisager et de progresser en photo sont ceux à objectifs interchangeables. Tous sont bons et donnent d'excellentes photos entre de bonnes mains! Tous permettent d'obtenir des résultats comparables à ceux des grands noms de la photo.

 

Les principales différences entre les appareils se situent au niveau de la dynamique et du rendu en basse lumière ou dans les hautes sensibilités: là les plus grands capteurs sont avantagés et fournissent de meilleurs résultats car leurs pixels sont plus gros.
L'autre différence réside dans le bokeh, ou flou d'arrière plan, qui est d'autant plus net que le capteur est petit: en µ4/3 et à cadrage identique, la profondeur de champ résultante est équivalente à 2 diaph plus fermés que sur un 24x36 et seulement 1 diaph de plus par rapport à un aps. Avec un aps on a 1 diaph de plus qu'un 24x36 en terme de pdc. Avec un capteur 1" il y a 1 diaph de plus qu'un µ4/3, 2 diaph par rapport à un aps et 3 de plus qu'un 24x36... Par contre c'est un avantage quand on veut une profondeur de champ étendue en restant sur de grandes ouvertures pour garder une vitesse suffisante, ou encore en proxy-photo par exemple.
De même la technologie autofocus des réflex est encore légèrement plus efficace pour le suivi des sujets très rapides (en sport ou en animalier), mais plus pour longtemps...
En revanche la visée électronique des hybrides leur octroie des avantages sur les réflex: visée très facile dans la pénombre, prévisualisation du résultat avant le déclenchement... Et certaines fonctionnalités très efficaces ne sont disponibles que sur certains hybrides mais pas avec un réflex, telle la stabilisation 5 axes du capteur permettant des prises de vue nettes avec 1 seconde de pose voire plus (avec la stab de certains objectifs en +) à main levée (seul Pentax en réflex a des capteurs stabilisés), le mode live-composite chez Olympus pour les photos en pose longue ou les feux d'artifices, le focus stacking automatique pour une netteté étendue en macro... et des cadences de plus de 10 images/sec dans des appareils premier prix alors qu'en réflex il faut des boîtiers pros de plusieurs milliers d'euros! Et en vidéo la 4K est disponible sur presque tous les appareils Panasonic.


Enfin la taille du capteur conditionne la taille des boîtiers mais surtout des objectifs qui se montent dessus: et là pas de miracle, les plus petits systèmes permettent de transporter tout son équipement dans une petite besace tout en restant léger et discret, tandis qu'avec un réflex 24x36 ou même un aps la taille et le poids des optiques se feront lourdement sentir: globalement un équipement µ4/3 pèse la moitié de son équivalent en 24x36...

 

J'étais équipé en réflex 24x36 professionnels puis en aps depuis toujours mais j'ai finalement migré vers les hybrides µ4/3 pour des raisons de discrétion, de poids et de compacité. Désormais j'ai un équipement complet aussi efficace et qualitatif qu'avant mais la différence c'est que j'ai toujours sur moi ou dans ma sacoche un appareil prêt à déclencher, chose quasi impossible avec un réflex.

My 2 per cent! ;)


07/03/2018
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L'exposition à droite

Pas d'inquiétude il ne s'agit pas de politique!

 

 

Liens externes:

 

  • Le site de Christophe Métairie: http://www.cmp-color.fr/dynamique_capteur.html
  • Le site de Laurent Breilhat: https://apprendre-la-photo.fr/exposer-a-droite-pourquoi-comment/#more-5573

 


02/05/2017
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Combien d'objectifs pour un système photographique?

Aujourd'hui presque tous les appareils sont vendus en kit avec un ou deux zooms.
Mais quand on envisage de réinvestir dans un nouveau format, comme c'est de + en + souvent le cas avec les hybrides, se pose la question du choix.
On prend souvent en compte la compacité, le poids ou la taille du capteur. Mais si on dépasse le simple souhait d'un 2d boîtier en supplément d'un réflex pour vraiment n'utiliser QUE cet apn, il convient de se poser la question en terme de SYSTEME.
Or quelles sont les optiques nécessaires pour constituer un vrai système photographique à même de satisfaire tous les besoins?

 

A minima il faut, dans cet ordre à peu près:

 

Un zoom transtandard de type 28-70 ou 24-85 mm.
Un télézoom 70-200 ou 70-300 mm.
4 focales fixes lumineuses au moins: grand angle 24 à 28, standard 35 ou 50 et court télé 85 à 105 mm.
Un objectif macro 50 à 105 mm.

 

Puis pour toucher les passionnés:
Un zoom ultra grand-angle type 16-35 mm ou plus large.
Un zoom à tout faire type 24-120 ou 28-200 à 24-300 mm.
Un super-télézoom montant jusqu'à 400, 600 ou 800 mm.
Triade de zooms à f:4.
un fisheye.

 

Enfin pour les pros:
La même triade de zooms ouvrant à 2,8 constant minimum.
Toute la gamme de focales fixes lumineuses: 14, 17, 20, 24, 28, 35, 50, 85, 105, 135, 200 mm.
Un 300 mm f:4 minimum, puis d'autres télés fixes.
Gamme variée de focales macro.
Enfin les fixes présenteront des gammes étendues: pancakes à f:2,8. D'autres de f:1,7 à f:2 et enfin f:1,4 ou plus ouvert.

 

Bien entendu ce système se doit de posséder une stabilisation, que ce soit via le capteur, les objectifs ou les deux et proposer des ensembles boîtiers/objectifs tropicalisés!
Un système flashs sans fil se doit également d'être de la partie.

 

Concernant les hybrides, à l'heure actuelle et depuis longtemps, seul le système µ4/3 rempli ces exigences et peut prétendre à être un système complet et cohérent pour toucher tous les publics, avec une offre pléthorique... à l'exception notable et incompréhensible de zooms f:4 constant et de fixes grand angulaire inférieurs à 24 mm! (Edit: Olympus vient de sortir un excellent Zuiko 12-100:4 tropicalisé et stabilisé! Enfin un équivalent 24-200 idéal comme objectif à tout faire!)
Panasonic est à la pointe concernant la vidéo, Olympus pour la macro et la pratique sous-marine (c'est le seul fabricant à même de concurrencer Nikon dans ce domaine).

 

Ce système permet en outre toutes les configurations:, du minuscule "minoxoïde" GM1 monté de son 12-32 mm ou d'un pancake jusqu'à l'imposant EM1 MkII grippé paré du 40-150:2,8 qui permet d'en imposer pour looker pro (parfois utile avec certains clients). ;)

 

A mon sens et au vu des excellents résultats procurés, cela justifie pleinement l'engouement croissant et mérité du système µ4/3 de la part de photographes de + en + nombreux... D'ailleurs les fabricants indépendants proposent de + en + de matériels compatibles et très qualitatifs en monture µ4/3.


18/06/2016
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QUELS OBJECTIFS CHOISIR?

L'évolution du matériel photographique et des automatismes a simplifié la prise de vue au point de permettre à tout le monde d'obtenir des photos techniquement correctes sans aucune connaissance technique. C'est un progrès qu'il convient d'apprécier tant il offre à chacun la possibilité de s'exprimer via ce médium!

Il revient cependant au photographe de choisir son placement et son cadre, sans même parler de prendre en compte la matière première qu'est la lumière. Or ce choix fondamental qui va conditionner la composition et la perspective de l'image dépend de l'optique que l'on va utiliser sur son appareil.

Si pendant des années l'objectif fourni était le 50 mm d'origine (en 24x36), voire un focale fixe comprise entre 35 et 55 mm sur les appareils foldings, télémétriques ou les compacts, dans les années 80 le zoom s'est petit à petit imposé jusqu'à établir sa prédominance dans les années 90. Jusque-là le sac photo d'un amateur moyen éprit de qualité se composait d'une triade 35, 50 et 135 mm, voire 28 ou 200 chez les passionnés. La qualité des focales fixes était à cette époque bien supérieure à celle des zooms!

Mais début 90 le sac de la majorité des photographes comprenait un réflex muni d'un zoom standard 35-70 complété plus tard par un 70-210 voire un 50:1,7 (ou 1,8) pour les passionnés (ainsi qu'1 flash cobra). C'est à cette même époque que les transtandards 28-70 mm (maintenant 24-85 mm) ont  commencé à percer, puis les 70-300 mm en télézooms.

 

La plupart des appareils actuels sont vendus en kit avec un, voire souvent deux, zooms, généralement un 28-80 et un 70-300 mm (en équivalent 24x36). Bien que d'ouverture modeste ces optiques, majoritairement stabilisées, sont tout à fait satisfaisantes pour traiter les principaux genres photographiques, soit essentiellement la photo de famille,  les fêtes, le portrait, les animaux familiers, la photo de rue et le paysage.

De manière générale toutes les optiques récentes donnent de bons résultats: il n'existe plus de "culs de bouteilles" comme on a pu en voir jusque dans les années 80 depuis la généralisation des lentilles asphériques bon marché! De plus les apn (appareils photo numériques) actuels corrigent automatiquement en interne, de façon logicielle, les principaux défauts optiques que sont le vignetage, la distorsion et les aberrations chromatiques, ce qui permet aux fabricants de se focaliser sur le piqué et le pouvoir séparateur.

Parfois un 24-85 remplace le 28-80 avec un élargissement bienvenu vers le grand-angle.

Enfin sont aussi proposés des kits basés sur un seul objectif très polyvalent type 24-105, 24-120 (excellent compromis et parfois assez lumineux), jusqu'aux désormais fréquents 28-200:4-5,6 ou 28-300:4,5-6,3. Ici la partie 200 à 300 mm est souvent juste correcte, surtout en bordure de champs. L'ouverture inférieure à 5,6 est assez pénalisante pour la mise au point autofocus mais les progrès en matière de haute sensibilité, conjugués à la stabilisation, minimisent son impact en terme de vitesse d'obturation et de flou de bougé.

 

Quel que soit l'objectif l'optimum en matière de qualité optique est généralement observé en fermant de 2 ou 3 "stops" (ouvertures de diaphragme). Mais sur un petit capteur, et avec des ouvertures déjà très petites au départ, on peut très vite être limité par les effets de la diffraction qui font chuter la qualité d'image de manière parfois dramatique. Ainsi en 4/3 ces effets sont visibles aux alentours de f/11 et très nuisibles à partir de f:16 sur un capteur de 16 ou 20 Mp.

 

Si le kit de base proposé permet d'aborder efficacement les principaux domaines photographiques, l'amateur passionné voudra cependant rapidement pousser plus loin. Se pose alors le problème cornélien du choix d'une nouvelle optique! Si ce choix est largement conditionné par les pratiques de prédilection de chacun, on peut néanmoins en dégager de grandes tendances. Ainsi je me propose de présenter les 5 à 10 sets représentant les principales familles de photographes, voire le sac photo à constituer selon l'envie du moment.

 

Le matériel idéal n'existe pas: tout est toujours une question de compromis... et de marketing! Nous souhaiterions tous un zoom étanche couvrant l'amplitude 10-1000 mm ouvrant à f:1,4 et permettant la macro au rapport 1:1 ... le tout mesurant 10 cm et pesant moins de 400 g? C'est juste physiquement irréalisable!!! Il est quasiment impossible de concilier nos désirs de qualité et de luminosité extrême avec une compacité et une masse satisfaisante pour un zoom "de poche". Ainsi il nous faudra opérer des choix et privilégier soit la luminosité, soit la compacité en fonction de nos priorités... ou trouver un compromis acceptable mais forcément bâtard.

 

Il convient également, dès le départ, de distinguer 2 pratiquants aux désirs opposés: les partisans du tout focales fixes contre les tenants des zooms uniquement!

Loin des discours intégristes ou des laïus de certains donneurs de leçon, il convient de rappeler les avantages et inconvénients de ces 2 familles: 

- Les focales fixes ont pour elles une luminosité parfois superlative permettant de gagner au minimum 2-3 stops sur les zooms amateurs, voire parfois 4... ce qui revient à travailler à 200 iso (donc avec une qualité optimale) quand les zooms imposeront de monter entre 800 et 3200 iso à vitesse équivalente. La qualité optique d'une focale fixe récente est toujours excellente, d'autant plus corrigée directement par les apn. La compacité et la discrétion sont aussi un de leurs atouts... la plupart du temps! C'est souvent vrai en µ4/3, pas toujours en FF (surtout pour les fixes ouvrant à 1,4)... Par contre l'usage d'une focale fixe impose une plus grande réflexion pour choisir son cadre: on zoome avec les jambes... ou on change de caillou... et on manque parfois une photo faute d'objectif adapté!

- Les zooms ont pour eux leur extrême polyvalence qui les rend souvent irremplaçables. Il n'y a qu'à voir les reporters: ~TOUS emportent leur triade de zooms ouvrant à 2,8 constant! Ce n'est pas un hasard, ils représentent le meilleur compromis entre polyvalence et qualité pro (d'image et de construction). Les nouvelles générations à f:4 constant sont d'excellents compromis en intégrant le prix, la taille et le poids dans l'équation précédente. Les zooms amateurs présentent, eux, une offre bien plus disparate où le meilleur côtoie le tout juste satisfaisant, quoi que les progrès actuels donnent une moyenne d'un très bon niveau général.

 

Partant de là chacun fera son choix mais un consensus généralement accepté, car empreint de bon sens, est de mixer zooms et focales fixes...

 

Je vais parler ici du choix actuel pour le format µ4/3, mais bien entendu il est transposable à n'importe quel format de capteur. Le facteur de conversion pour une équivalence 24x36 étant de 2x le 25 mm correspond donc au 50 mm "standard".

 

1/ Kit de base: c'est celui généralement fourni avec l'appareil, soit au minimum un 14-42 (parfois un pancake 12-32)  le plus souvent complété d'un 40-150 mm. Compact et léger, ce kit est de bonne qualité. Il convient très bien pour de la photo généraliste ainsi que je le mentionnais plus haut. Il est suffisant dans la majorité des cas, excepté en basse lumière à cause de la luminosité médiocre (4-5,6).

 

2/ Kit standard: le même kit complété d'un fixe lumineux qui permet de combler la limitation en faible ambiance lumineuse et de pouvoir jouer avec la profondeur de champ et le bokeh (flou). Idéalement il s'agira d'un "standard" (car ce sont les plus polyvalents) 17 (voire 14 pour certains), 20 ou 25 mm ouvrant à 1,2-1,4 ou 1,7-1,8 et parfois 2,8 pour les pancakes.

 

3/ Kit amateur polyvalent "léger": le même plus un zoom ultra grand-angle (type 7-14:4 ou 9-18:4-5,6)... plus un petit télé lumineux "à portrait" (type 45:1,8) et/ou un macro.

 

4/ Kit maxi-compact: 1 seul objectif! Choisissez le fixe lumineux qui vous convient ou un zoom pancake miniature type P12-32, Z14-42 ou Z9-18 mm. Idéal pour la photo de rue (street photographie) de par sa discrétion.

 

5/ Kit voyage léger: Variante du précédent mais plus polyvalent: 1 seul objectif "à tout faire" type Z14-150, 14-140, voire 12-60 ou 12-35/40 lumineux ou encore un Z12-50 voire le récent et excellent Z12-100/4... et/ou un fixe lumineux! On privilégiera un ensemble boitier et objectif tropicalisés et stabilisés.

 

6/ Kit pro: la triade de zooms ultra grand-angle (UGA), standard et télé ouvrant à f/2,8 constant: 7-14, 12-35 ou 12-40 et 35-100 ou 40-150 (plus x1,4 pour moi)...

 

7/ Variante économique, en occasion (mais plus lourde et volumineuse): Zooms Zuiko 4/3 "NON-µ" avec bague d'adaptation mmf3: 7-14:4, 12-60:2,8-4 et 50-200:2,8-3,5... Au top optiquement et tropicalisés également, mais sans le système "clutch" de mise au point manuelle instantané par bague à tirer en arrière. Un bon grip sera nécessaire sur l'apn pour une bonne prise en main. L'AF de l'OM-D EM-1 est optimisé pour ces optiques... Il existe aussi un zoom 17-35 ouvrant à f:2 constant.

 

8/ Kit amateur passionné sans compromis: triade de zooms f:2,8 , plus G-A ou standard lumineux, plus petit télé lumineux à portrait type 45 ou 75 mm, plus objectif macro (perso le 50:2 en 4/3 + mmf3 fait portrait + macro), plus Fish-eye pour des 180°.

 

9/ Kit animalier: Super télés, en fixe ou en zoom... L'offre est pléthorique en 4/3 et µ4/3: du 70-300 au 100-400 en passant par le 50-200, le 90-250:2,8, le 150:2 et les 300 f:4 ou même f/2,8 voire le fameux "bigma" 50-500 mm de Sigma! Des convertisseurs x1,4 (et x2 en 4/3) sont aussi disponibles pour plus de polyvalence. Penser à un apn avec une bonne poignée et/ou un bon grip pour la prise en main! Au niveau boîtier le dernier E-M1 MKII est enfin doté d'un AF à même de concurrencer les réflex...

 

10/ Kit puriste tout en fixes: 8, 12, 14 (ou 15) ou 17, 20 ou 25, 42,5 (ou 45), 75 et 150mm ouvrant de 1,4 à 1,8 voire 2,8... + optique macro. Pour les ultra-lumineux il existe des gammes d'objectifs manuels ouvrant à 0,95 (et même 0,85 parait-il) chez Voïgtlander et autres! Ainsi que des gammes spéciales Vidéo à diaph "T" sans crantage...

 

Voila, quoique non exhaustif je pense avoir globalement fait le tour des différents sets possibles en fonction de l'usage recherché... A compléter bien sûr par les matériels accessoires tels que sacs, flashes, télécommandes, filtres, pieds ou monopodes, caisson étanche... voire accessoires vidéos!

Sans négliger les bagues d'adaptation pour monter par exemple des objectifs Leica, Nikon, Canon ou autres sur nos chers boîtiers µ4/3.

 

Bien sûr ces kits ne sont que des exemples et chacun peut mixer selon ses goûts et priorités, mais ils correspondent à des profils fréquemment rencontrés sur les forums.

 

En ce qui me concerne je navigue entre les kits 4, 5, 6 et 8 en fonction des circonstances:

    Compact étanche Olympus Stylus TG-860 muni d'un 21-105 mm en permanence dans la voiture.

    Lumix GM5 + 12-32 + 17 ou 25:1,8 toujours dans mon sac au quotidien.

    Oly EP5 + 9-18 et 14-150 + 17 ou 25:1,8 pour voyager léger, complétés du 50:2 macro pour portrait/macro et du FE 7,5 Samyang pour panoramique rapide.

    Oly EM1 + 4/3 12-60:2,8-4 + fixe lumineux pour reportages et fêtes. Le Zuiko 12-200:4 me tente aussi beaucoup pour cette configuration... à voir.

    EM1 + 7-14 et 12-40:2,8 + 4/3 50-200:2,8-4 (et x1,4 et x2) + 50:2 macro et FE 8 mm + flashes pour faire face à tout en top-qualité sans compromis, mais c'est plus lourd!

    EP5 + 7,5 FE, 17 ou 25 mm + mini trépied léger + rotule Ninja Nodal 3 pour du paysage en panoramique traité avec Auto-Pano... ça fera l'objet d'un autre article. ;)


13/06/2016
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POST-TRAITEMENT: DEVELOPPEMENT OU RETOUCHE

En prise de vue numérique il convient de distinguer ces 2 notions très différentes concernant le post-traitement des photos.


Si nous voulons parler de la même chose, afin de dialoguer de manière constructive, il nous faut définir clairement l'objet de notre dialogue et donc en donner une définition... comme en cours de philo!

 

Je propose donc de nommer DÉVELOPPEMENT le post-traitement classique et "indispensable" d'un Raw (ou d'un Jpg, c'est ici pour l'analogie avec le labo argentique) et qui concerne la Balance des blancs, la Luminosité et le Contraste.

En fait il s'agit ici des traitements nécessaires à la retransmission de l'instant vu et saisi avec l'apn et à sa reproduction "objective" mais en corrigeant les limitations du matériel et en y injectant l'émotion et la sensibilité personnelle du photographe (son INTENTION).

 

La Netteté/Granulation ainsi que la Saturation des couleurs sont également des critères importants qui permettent à certains de "signer" leurs clichés et d'affirmer leur style, tout comme on choisissait telle pellicule en fonction de son rendu spécifique (Réala, Velvia, Portra, K-64, Tri-X, T-Max, HP-5, XP-1...). A ce titre les choix effectués dans ce domaine procèdent aussi du processus de développement du film.
Mais ici apparaissent des "seuils", des distinctions entre LA VUE saisie par l'apn et LA PHOTO développée par le photographe ou L'IMAGE que va en ressortir le technicien informatique, par exemple en procédant à une isohélie ou à une solarisation pour citer des exemples extrêmes mais qui se pratiquaient déjà au labo...
De même il y a un monde entre la diminution de la netteté pour noyer le "bruit" numérique et ces affreux "lissages-beauté" qui bottoxent les visages des modèles photo!!!
Concernant le HDR je suis d'avis qu'on peut mixer 2, voire 3 photos afin de récupérer plus de plage dynamique et compenser les limitations de nos apn, mais il convient alors de mixer la vue exposée pour le ciel, non retouchée, avec la vue exposée pour le sol non retouchée également (voire une 2de pour le sol et une 3ème pour la mer ou le lac dans certains cas): là le rendu sera naturel et les lumières réelles et non retouchées!
Faut-il donc fixer des seuils pour distinguer ce qui est encore "naturel-Bio" et ce qui est OGM? Difficile ici de déterminer la limite... L'Artiste a tous les droits pour s'exprimer et pour partager sa vision mais le photographe ne doit pas "déstructurer" le réel, seulement le retranscrire selon SON point de vue et SON regard.
A mon sens le développement photographique doit porter sur la TOTALITÉ de la photo si l'on veut rester fidèle à la vue originale, excepté pour les retouches évoquée initialement.

 

Les recadrages, agrandissements et correction d'horizontalité (et donc de verticalité) sont de mon point de vue tout à fait acceptables en post-production puisqu'ils ne modifient en rien le sujet originel mais apportent juste un nouveau point de vue.

Le fameux "filet noir" témoignant d'une photo non recadré est très esthétique et correspond à une philosophie que je respecte et qui s'apparente dans sa démarche à du ZEN photographique, mais il ne faut pas être intégriste dans ce domaine et chacun est libre de recadrer à sa guise.

 

Je nommerai RETOUCHE, enfin, tout post-traitement dont l'action vise à intervenir pour supprimer, rajouter, modifier ou remplacer la structure des pixels existants: suppression d'un élément, ajout de filtres, emplois de calques pour autre chose que la modification des éléments cités plus haut (netteté, grain... soit les masquages habituels effectués au labo N&B). Ici nous ne sommes plus dans le domaine de la photographie pure mais dans le traitement de l'image et les photographes laissent place aux techniciens informatiques!

 

Ainsi une même Vue, un instant éphémère saisi, peut donner lieu:
- soit à une Photo, après un développement "classique" et rapide via quelques curseurs (ou un process strandardisé préétabli ou créé sur son logiciel) concernant saturation, netteté, luminosité et contraste ainsi qu'un recadrage et/ou une correction de l'horizontalité.
- soit à l'obtention d'une Image numérique retouchée et donc plus ou moins trafiquée (modifiée) mais ne correspondant plus à la vue initialement saisie.

 

Camarade, choisi ton camp mais fait-le en connaissance de cause! ;)

Le débat sur le fond (la structure) et la forme n'est pas prêt de se clore...


16/05/2016
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